
Un juge fédéral de Floride a exigé des explications de l’administration Trump. Cela concerne la détention de Pierre Réginald Boulos. Boulos est un éminent homme d’affaires et ancien candidat à la présidence d’Haïti.
L’affaire, qui mêle des enjeux politiques et juridiques, suscite de vives réactions au sein de la communauté haïtienne.
Boulos a été arrêté le 17 juillet à son domicile du comté de Palm Beach. Il a 60 ans. Son arrestation est due à une infraction présumée aux lois sur l’immigration. Depuis, il est détenu au centre de traitement de Krome à Miami.
La justice s’implique dans le débat sur la citoyenneté
Lors d’une audience devant le tribunal de l’immigration, la juge fédérale Beth Bloom a fixé une date limite. Elle a donné au Département de la Sécurité intérieure (DHS) jusqu’au 2 septembre. Cette date vise à justifier la légalité de cette détention.
L’intervention du juge fait suite aux arguments des avocats de Boulos. Ils affirment que leur client est toujours un citoyen américain. Par conséquent, sa détention est illégale.
Une douzaine de membres de la famille de Boulos étaient présents pour le soutenir. L’homme d’affaires, vêtu d’une combinaison orange, a comparu par visioconférence. Il a suivi les débats houleux entre les avocats des deux parties.
Le DHS et la défense s’opposent sur des documents clés
Le DHS soutient que Pierre Réginald Boulos a renoncé à son passeport américain en 2008. Toutefois, ses avocats, menés par Richard Jurgens, contestent cette affirmation.
Ils soutiennent que la procédure de renonciation n’a jamais été finalisée. De plus, ils affirment que les documents présentés par le gouvernement sont incomplets. Ces documents ne portent pas les sceaux officiels requis.
« Le Dr Boulos demeure citoyen américain », a insisté M. Jurgens, ajoutant que, de ce fait, il ne pouvait pas être expulsé pour des raisons d’immigration. En réponse, l’avocate du DHS, Gina Garrett-Jackson, a cité une lettre de l’ancien secrétaire d’État, Marco Rubio. Cette lettre qualifiait Boulos d’« étranger expulsable ».
Face à ce désaccord sur la citoyenneté, le juge de l’immigration Jorge Pereira a reconnu les limites de sa compétence. Il a décidé de transférer l’affaire à un tribunal fédéral.
Une nouvelle audience a été fixée au 22 septembre, qui permettra de déterminer l’avenir judiciaire de Pierre Réginald Boulos.
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