
La lutte contre l’impunité en Haïti piétine. Plusieurs hauts responsables du pouvoir de facto sont concernés. Ce groupe inclut des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), des ministres et des directeurs généraux. Ils font l’objet de rapports d’enquête accablants pour corruption et détournement de fonds. Malgré la gravité des faits dénoncés par l’ULCC et la FJKL, ces personnalités continuent d’exercer leurs fonctions. De plus, elles continuent de jouir des privilèges de l’État.
Les Membres du CPT Visés par l’ULCC dans le Scandale de la BNC
Le cœur du scandale actuel touche directement l’instance dirigeante du pays : le Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a rendu public un rapport. Ce rapport implique trois (3) conseillers présidentiels. Ils sont impliqués dans une affaire de pots-de-vin en lien avec la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ces conseillers sont accusés d’avoir sollicité ou reçu des avantages indus pour influencer des nominations ou des décisions.
• Le Fait : Un rapport de l’ULCC met en cause trois (3) conseillers présidentiels. Ils sont accusés d’être impliqués dans le scandale de corruption de la BNC.
• Conséquence : Malgré la demande de poursuites judiciaires formulée par l’ULCC, les conseillers continuent de siéger au CPT. Ce maintien en poste symbolise un manque criant de redevabilité au sommet de l’État.
Ministres et Directeurs Généraux Épinglés : L’Étendue du Fléau
Au-delà de la présidence collégiale, les accusations de corruption se répandent. Les détournements de fonds se propagent également à l’échelle de l’administration publique.
1. Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique
Un rapport détaillé vise la ministre des Sports. Plus précisément, il s’adresse à la ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC). Il confirme son implication présumée dans des actes de corruption. Les allégations décrivent une gestion parallèle des fonds. Elles mentionnent des décaissements sans justificatifs. L’utilisation des cartes de débit institutionnelles à des fins personnelles est également mise en avant. Ces pratiques sont notamment dénoncées par l’organisation de la société civile ECC.
2. Le Ministère de la Culture et de la Communication
Le ministre de la Culture et de la Communication fait face à des accusations de détournement de fonds. La Fondasyon Je Klere (FJKL) a porté ces accusations. Ces allégations concernent souvent des irrégularités dans la gestion de projets publics.
3. Les Directions Générales : Le Cas du SNGRS
Deux (2) hauts dirigeants du SNGRS (Service National de Gestion des Résidus Solides) ont également été épinglés par l’ULCC. Ces dirigeants comprennent le directeur général et la directrice générale adjointe. Le rapport mentionne des pratiques de corruption au sein de cette institution publique.
• Problème Majeur : Dans tous ces cas, de lourdes accusations sont formulées. Elles proviennent des organismes de contrôle (ULCC) ou de la société civile (FJKL). Malgré cela, les responsables mis en cause continuent d’occuper leurs fonctions. Ils jouissent des privilèges de l’État sans être inquiétés par la justice.
Haïti : L’Impératif de la Lutte Contre l’Impunité
Ces multiples dossiers de corruption existent au sein des plus hautes sphères du gouvernement de facto. Ils réaffirment, une fois de plus, l’image d’une Haïti. La corruption y règne en maître.
L’incapacité ou le manque de volonté politique de traduire en justice les auteurs d’actes de corruption est préoccupant. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui sont encore en poste. Cette situation mine la confiance du public. Elle entrave également toute tentative de bonne gouvernance.
La persistance de ce fléau au sein d’un pouvoir qui devrait être exemplaire pour la transition démocratique souligne l’urgence d’une réforme judiciaire et d’un engagement ferme des autorités à respecter les recommandations des institutions de contrôle comme l’ULCC







