Le lundi 17 novembre 2025 restera marqué par une journée noire dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en Haïti. Les principales municipalités de l’Ouest, notamment Carrefour, Port-au-Prince, Delmas et Pétion-Ville, ont fonctionné au ralenti. Cela est dû aux graves menaces d’attentats et d’émeutes. Ces menaces ont été proférées par Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », chef du puissant gang Viv Ansanm.
Paralysie des Écoles et des Transports Publics
Dès la matinée, le quotidien des habitants a été sévèrement perturbé.
Établissements Scolaires Fermés : Les écoles de ces villes sont restées quasiment fermées. Les menaces, diffusées le week-end précédent, ont semé la panique. Malgré l’absence de transport en commun, de nombreux parents ont accompagné leurs enfants à pied. Ils ont agi par espoir ou par routine. Finalement, ils ont rebroussé chemin quelques minutes plus tard, face au vide et à l’incertitude.
Transports en Commun à l’Arrêt : Le secteur des transports publics (tap-tap, bus) était paralysé. Cette inertie a persisté. Et ce, même si la Police Nationale d’Haïti (PNH) a été déployée pour tenter de rassurer la population. Elle a cherché à prévenir les débordements.
Contexte des Menaces : « Viv Ansanm » et la Vengeance
L’escalade de violence et les menaces de « Barbecue » s’inscrivent dans un contexte de représailles.
Le chef du gang Viv Ansanm a clairement exprimé son intention de continuer à semer le chaos dans le pays. Ces actions font suite à une série de raids brutaux menés par la PNH, qui ont entraîné la mort de plusieurs membres de son mouvement. Ces raids, visant à démanteler les bastions du gang, ont exacerbé les tensions, le chef du 6e arrondissement de Delmas promettant de riposter.
Un Secteur Informel Résistant Malgré la Peur
Face à la peur généralisée, les rues étaient désertées par les foules habituelles.
Le secteur informel, pilier de l’économie haïtienne, n’a pas attiré les afflux habituels de clients. Cependant, quelques vendeurs courageux ont exposé leurs marchandises. Ce petit groupe de citoyens a bravé le danger et leur propre peur. Ils ont permis à une activité minimale de subsister. Cette activité répond aux besoins de clients eux aussi résolus à affronter la situation.






