
La formation des soldats des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), en Haïti comme à l’étranger, est une réalité. Mais elle ne parvient pas à transformer l’institution en une force. Elle ne peut pas affronter les gangs qui menacent la sécurité et la souveraineté du pays.
L’armée semble se tenir plus près du secteur privé. Elle se rapproche également des hautes autorités. Elle semble être éloignée du peuple haïtien.
Une armée sans boussole ?
Cette situation soulève de sérieuses questions sur la vision et les objectifs des FAD’H. Est-ce le signe d’un manque de stratégie claire ? Est-ce le résultat d’un plan à long terme défaillant ? Les intérêts de la nation ne sont-ils pas au cœur de sa mission ?
Les pays confrontés à une crise d’insécurité chronique ont besoin d’une armée qui incarne la stabilité. Or, en Haïti, certains perçoivent la FAD’H comme une « garde privée » au service de quelques-uns. Elle n’est pas vue comme le pilier de la sécurité nationale.
Entre terreur des gangs et inaction
Pendant que les gangs continuent de semer la terreur, les citoyens vivent dans la peur. L’armée ne peut pas rester une institution qui n’existe que de nom.
Elle doit définir une mission précise, utiliser ses ressources de manière efficace et se mettre au service de la population. Sans cela, toute la formation reçue est vaine, et l’insécurité continuera de s’étendre.
Il est temps pour les dirigeants de faire face à leurs responsabilités. Soit les FAD’H deviennent un outil stratégique pour la sécurité nationale, soit elles demeurent un fardeau pour le peuple haïtien.




