
Les États-Unis lancent un avertissement sans précédent aux autorités de transition haïtiennes. L’insécurité ne peut plus servir d’excuse. Elle ne peut pas être utilisée pour éviter les élections. Lors d’une interview cinglante à New York, l’ambassadeur Henry Wooster a fait un rappel important. Il a parlé au Premier ministre. Il a également parlé aux membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Il a rappelé que leurs postes ne sont pas à vie.
« Les Haïtiens doivent se rendre aux urnes. Ils doivent élire un président crédible », a-t-il affirmé. Il a souligné l’impatience grandissante de la communauté internationale.
Un bilan désastreux après 18 mois
Ce jeudi 25 septembre, cela fait exactement 18 mois que le CPT est en place. Au lieu de résoudre l’insécurité, le pouvoir de facto semble s’être embourbé dans la mauvaise gouvernance et les privilèges. Pendant que le pays s’enfonce dans le chaos, les fonds publics sont gaspillés sans vergogne.
Les conséquences de cette inaction sont effroyables :
• Plus de 2 millions de déplacés internes.
• Près de 6 millions d’Haïtiens en situation d’insécurité alimentaire.
Et le coût de cette inertie est ahurissant. Selon un rapport du RNDDH, le CPT coûte plus de 93 millions de gourdes par mois. Ce montant pèse lourdement sur l’État haïtien.
Ces chiffres révèlent un gouffre financier. Il finance le luxe et l’inaction. Il n’apporte pas de solutions concrètes à la population.







