Cri du Cœur à Port-au-Prince : L’Angoisse de Célimène Sainpreut, Mère de « Tèt Pa Dwèt »

Dans le tourbillon de l’insécurité qui ravage Haïti, des histoires personnelles déchirantes émergent. Cela illustre le coût humain de la violence des gangs. Célimène Sainpreut, une jeune mère de Port-au-Prince, est au centre de l’une d’elles. Elle est la mère de « Tèt Pa Dwèt ». C’est un jeune homme qui a rejoint la base du redouté chef de gang, Izo. Cela se passe dans le quartier de Village de Dieu.
Son témoignage, capturé récemment dans une vidéo devenue virale, est un appel à l’aide et une dénonciation poignante.
Deux Enfants Abandonnés : Le Prix de l’Allégeance au Gang
Célimène Sainpreut ne porte pas seulement un panier de marchandises sur sa tête pour gagner quelques gouds au marché. Elle porte aussi le poids de la survie de ses deux jeunes enfants, tous deux laissés par Tèt Pa Dwèt.
Elle affirme que son fils a rejoint les rangs du gang de Village de Dieu. Depuis lors, il n’a jamais contribué. Il n’a jamais donné un seul goud pour subvenir aux besoins de ses propres enfants. L’angoisse de Celimene Sainpreut est palpable. Elle est la seule garante de leur subsistance. Leur contexte économique est déjà précaire.
Le Rôle Controversé d’Arnel dans l’Embrigadement
L’une des déclarations les plus troublantes de la mère concerne les circonstances de l’embrigadement de son fils. Elle affirme sans détour que c’est un individu nommé Arnel qui a mené Tèt Pa Dwèt vers Izo. Cet individu l’a ainsi propulsé dans la spirale de la criminalité organisée.
Ce témoignage révèle la mécanique de recrutement des groupes armés. Des intermédiaires jouent un rôle actif. Ils amènent les jeunes désœuvrés dans les bases de gangs.
Un Témoignage Forcé, une Vérité Révélée
Célimène raconte le contexte de la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Alors qu’elle se rendait au marché, elle était occupée à sa tâche quotidienne pour survivre. Un homme l’a interpellée. Il l’a arrêtée pour l’écouter et filmer son histoire. Il a ensuite mis son histoire sur internet sans qu’elle le prévoie.
Malgré le caractère non sollicité de l’enregistrement, son récit confirme une triste réalité. Il s’agit de l’absence totale de soutien du père pour ses enfants. Cela inclut aussi son éloignement de la zone.
Conclusion : L’Urgence d’une Intervention Sociale
L’histoire de Célimène Sainpreut est plus qu’un fait divers. Elle est un miroir des conséquences dévastatrices de l’insécurité en Haïti sur les familles. Ces mères, laissées seules, portent le fardeau de la survie, pendant que leurs fils deviennent des instruments de violence.
Le cas de Tèt Pa Dwèt et l’implication présumée d’Arnel soulignent l’urgence de programmes sociaux. Ces programmes devraient viser à dé-radicaliser les jeunes. Ils doivent également soutenir les familles directement touchées par l’influence des gangs, comme celui d’Izo à Village de Dieu.



