
Mariam Cissé, une jeune Malienne populaire sur TikTok pour ses vidéos de soutien aux forces armées, a été enlevée puis assassinée par des hommes armés non identifiés à Tonka, dans le nord du Mali. Suivie par près de 100 000 abonnés, son exécution publique, survenue entre le 7 et le 8 novembre 2025, est attribuée à des groupes suspects d’être liés à la mouvance djihadiste de la région, exacerbant la tension sécuritaire dans le pays.
Les détails tragiques de l’enlèvement et de l’exécution
La chaîne de télévision nationale ORTM et plusieurs sources locales anonymes rapportent que Mariam Cissé a été capturée. Cela s’est produit le jeudi 6 novembre. Elle se trouvait alors sur un marché local à Tonka.
Son exécution, qualifiée de publique, aurait eu lieu entre le vendredi 7 et le samedi 8 novembre 2025. Ces informations, confirmées par deux sources locales sous couvert d’anonymat, soulignent la brutalité de l’acte et le climat de peur qui règne dans cette zone du nord du Mali, où opèrent activement des groupes armés.
Qui était Mariam Cissé ? Une « patriote » de TikTok
Mariam Cissé s’était fait connaître en ligne grâce à la plateforme TikTok. Ses vidéos la montraient fréquemment en uniforme militaire. Elles faisaient l’apologie des forces armées maliennes (FAMA). Elle militait pour l’unité nationale face à la crise sécuritaire.
L’ORTM a rendu hommage à la jeune femme. Ils l’ont décrite comme une « patriote ». Elle cherchait à promouvoir sa communauté. Elle voulait soutenir l’armée dans sa mission de protection. Son engagement a mobilisé une forte vague d’indignation sur les réseaux sociaux après l’annonce de sa mort. Les internautes ont salué son courage et ont condamné la montée de la violence.
Le lien présumé avec les groupes djihadistes du Nord-Mali
L’identité des assaillants n’est pas officiellement révélée. Cependant, les suspects sont accusés d’être des membres de groupes djihadistes. Ces groupes sont actifs dans le nord du Mali.
L’article mentionne spécifiquement l’organisation Jamaat Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), un groupe affilié à Al-Qaïda, comme possible commanditaire. Ces groupes armés islamistes cherchent à étendre leur influence et leur contrôle territorial dans la région. Cela fait du nord du Mali une zone de conflit intense avec les FAMA.
À noter : Aucun groupe n’a officiellement revendiqué l’assassinat à ce jour.
Un contexte sécuritaire et politique extrêmement tendu
Ce meurtre s’inscrit dans une période de forte instabilité au Mali.
Blocus du carburant : Depuis plusieurs semaines, la capitale, Bamako, est touchée par un blocus des carburants. D’autres régions du pays sont également affectées.
• Responsabilité : Ce blocus est imposé par des groupes liés à Al-Qaïda.
Conséquences : Cette situation paralyse l’économie et alimente les craintes d’une emprise djihadiste croissante sur les axes logistiques du pays.
L’assassinat de la tiktokeuse pro-armée, dans ce contexte, exerce une pression supplémentaire sur les autorités militaires maliennes, déjà confrontées à des années d’instabilité politique et d’insurrection armée.
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