La violence des gangs force des milliers de personnes à fuir leurs maisons en Haïti

En seulement trois jours, près de 3 000 habitants ont fui leurs foyers à Cabaret. Cette ville est située à une trentaine de kilomètres de Port-au-Prince.
Cette évacuation massive fait suite à des affrontements violents entre gangs rivaux.
La vie en fuite : une crise humanitaire grandissante
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces conflits ont entraîné des incendies et des pillages. Au moins douze personnes sont mortes.
Les familles ont dû chercher refuge à L’Arcahaie. Avec leurs enfants, elles se sont installées dans des abris improvisés près de la capitale. L’accès à la nourriture, à l’eau potable et à des abris est extrêmement limité.
L’OIM alerte sur une crise des déplacés internes en constante aggravation. Plus de 1,3 million de personnes sont désormais touchées à l’échelle nationale, une hausse de 24 % depuis fin 2024. Avec les gangs qui contrôlent près de 80 % de Port-au-Prince et étendent leur influence, la situation humanitaire est désespérante.
Grégoire Goodstein est le chef de mission de l’OIM en Haïti. Il a lancé un appel urgent pour un financement du plan humanitaire 2025. Ce plan, d’un montant de 908 millions de dollars, n’est financé qu’à 8%.
Il a souligné que les déplacements incessants « épuisent les familles et entravent l’accès aux services de base ».
Une sécurité précaire malgré l’aide internationale
La Mission multinationale d’assistance à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, a été déployée en juin. Malgré cela, le rétablissement de l’ordre en Haïti reste incertain.
Le pays est plongé dans l’instabilité depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.



