
Dans un pays où les promesses politiques se perdent souvent en vol. Le projet de l’aéroport Antoine Simon des Cayes est au cœur d’un décollage manqué.
Annoncé comme le moteur du développement du Grand Sud, cet agrandissement semble n’être qu’un mirage de modernité. Il laisse la population à quai, entre espoir et amertume.
Une ambition en trompe-l’œil
Le ministre Raphaël Hosty a beau s’être affiché sur le tarmac, les faits contredisent les discours. Ce n’est pas une véritable expansion internationale. Les travaux supervisés par Structure et Design sont juste un petit coup de peinture. Ils couvrent une façade vieillissante.
Cinq mètres de plus en largeur, une salle VIP et un salon d’embarquement, c’est tout.
Rien qui ne permette d’accueillir deux avions internationaux en même temps, ni d’assurer un ravitaillement en carburant.
La tour de contrôle, promise comme le symbole d’une ère nouvelle, se réduira à une simple structure provisoire. En somme, ce n’est pas un agrandissement, c’est une illusion.
Transparence : le grand absent du projet
Mais ce qui révolte le plus la population du Sud, c’est le silence assourdissant des autorités. Zéro budget, zéro calendrier. L’État a beau vanter la modernisation, il refuse de rendre des comptes.
Combien coûte ce « petit aménagement » ? Quand sera-t-il terminé ? Ces questions restent sans réponse, alimentant la suspicion et l’exaspération.
Un manque de transparence qui ne fait qu’écorner la crédibilité d’un projet censé redorer l’image d’une région longtemps oubliée.




