
La Mission multinationale d’assistance à la sécurité (MMAS) en Haïti touche à sa fin. Le président kenyan William Ruto a exhorté les Nations Unies à mener une transition responsable et rapide.
M. Ruto s’est exprimé lors d’une rencontre avec la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley. C’était en marge du 2e Sommet Afrique-Caraïbes (CARICOM). M. Ruto a rappelé que le mandat actuel de la mission expire en octobre 2025, soulignant l’urgence de préparer l’après-mission.
Sur son compte X, le dirigeant kenyan a précisé que cette réunion était l’occasion d’échanger. Les discussions ont porté sur les relations entre l’Afrique et les Caraïbes. De manière plus pressante, il a également discuté de la situation sécuritaire en Haïti.
Il a insisté sur le rôle crucial que doit jouer le Conseil de sécurité de l’ONU pour orchestrer une transition qui éviterait un vide sécuritaire susceptible d’aggraver la crise humanitaire
Une mission face à des défis majeurs
La MMAS, approuvée par l’ONU en 2023 et déployée un an plus tard, compte environ 1 000 membres, majoritairement kenyans. Sa mission est de soutenir les forces de police locales. Elles luttent contre les gangs armés qui contrôlent près de 90 % de la capitale. Ces gangs dominent également une grande partie du pays.
Soutenu logistiquement et financièrement par les États-Unis, ce projet vise à restaurer l’ordre en Haïti.
Cependant, les statistiques récentes dressent un tableau alarmant, justifiant l’appel de M. Ruto. Selon les dernières données de l’ONU, les homicides volontaires ont augmenté de 24 % au premier semestre 2025. Ils atteignent 4 026 décès.
De plus, la violence généralisée des gangs a forcé environ 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
Ces chiffres montrent clairement la gravité de la crise. Une gestion soignée de la fin de la mission est nécessaire. Cela permettra d’éviter que la situation ne s’empire.
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