Le Sélectionneur du Salvador S’en Prend à Haïti Après la Qualification pour la Coupe du Monde

L’exploit historique de la sélection haïtienne de football est remarquable. Elle a décroché sa qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026. Cet exploit continue de faire couler beaucoup d’encre. La joie en Haïti est immense, mais elle ne fait visiblement pas l’unanimité. Le dernier à exprimer sa frustration est Hernán Darío Gómez, le sélectionneur du Salvador.

Les propos de l’entraîneur colombien ont immédiatement suscité l’indignation. Il est connu sous le surnom de « Bolillo ». Il a minimisé l’identité des Grenadiers en les qualifiant de « Français ».

Les Propos Chocs d’Hernán Darío Gómez

L’équipe du Salvador de Gómez n’a pas réussi à se qualifier. Il a critiqué la composition des équipes caribéennes qui ont réussi à se démarquer.

Les joueurs du Suriname ne connaissent même pas le Suriname. Les Haïtiens sont des Français. Les Pays-Bas auront trois équipes au Mondial : eux, le Suriname et Curaçao. On va voir si nous aussi on doit ramener des Allemands, » a-t-il déclaré.

Cette déclaration vise clairement Haïti en raison de ses nombreux joueurs évoluant en France ou possédant la double nationalité franco-haïtienne. Il a également ciblé le Suriname et Curaçao en faisant référence à leurs liens avec les Pays-Bas.

Minimisation de l’Exploit ou Recherche d’Excuses ?

Les propos du sélectionneur salvadorien ouvrent le débat sur deux interprétations principales :

Minimisation de l’Exploit et de l’Identité Caribéenne : Gómez qualifie les joueurs haïtiens de « Français ». Il suggère que le Suriname et Curaçao sont des « équipes B » des Pays-Bas. Avec ces affirmations, Gómez semble vouloir dévaloriser la performance de ces nations. Il sous-entend que leur succès ne repose pas sur leur propre développement footballistique. Au lieu de cela, il dépend de l’apport de talents issus de leurs anciennes puissances coloniales.

Rejet de la Responsabilité de l’Échec : Ces déclarations pourraient être un moyen de détourner l’attention. Elles distraient de l’échec de son équipe à se qualifier. Il pointe du doigt la composition des équipes adverses. Il essaie alors d’expliquer la non-qualification du Salvador par des facteurs externes. Il préfère cela plutôt que d’assumer les faiblesses internes de sa sélection.

Une Réalité du Football Moderne

Il est indéniable que de nombreuses nations ont recours à des joueurs binationaux. Haïti fait partie de ces nations. Elles les utilisent pour renforcer leurs équipes nationales. Cette tendance n’est pas propre aux Caraïbes et est courante dans le football mondial, particulièrement en Europe et en Afrique.

Pour les sélections caribéennes, cela représente souvent le moyen de recruter des talents ayant bénéficié d’une meilleure formation à l’étranger.

Pour les joueurs, c’est l’opportunité de réaliser un rêve de Coupe du Monde. C’est aussi l’occasion de représenter le pays de leurs parents.

L’histoire et les règles de la FIFA autorisent les joueurs à représenter le pays de leurs origines. La réussite d’Haïti, de Curaçao et du Suriname est une victoire légitime. Elle résulte d’une stratégie de recrutement réussie. Elle est surtout attribuée aux performances obtenues sur le terrain.

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