
L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a été condamné à la peine de mort mardi. Ce jugement historique a été rendu à l’issue d’un procès par contumace. Il s’agit d’un procès pour haute trahison et crimes de guerre devant les tribunaux militaires du pays.
L’ancien chef d’État congolais (2001-2019), âgé de 54 ans, a été reconnu coupable de complicité. Il était impliqué avec le groupe armé antigouvernemental M23. Ce groupe est soutenu par le Rwanda. Le parquet militaire a notamment retenu les charges de trahison. Ils ont également noté la participation à un mouvement insurrectionnel et l’apologie de crimes de guerre.
Le Contexte de la Condamnation : M23 et Levée d’Immunité
Le verdict a été rendu après que Joseph Kabila a été récemment aperçu dans l’est de la RDC. Il a été vu notamment dans une zone sous le contrôle du M23. Cette réapparition a vivement inquiété Kinshasa. Il avait fui le pays en 2023 pour se rendre en Afrique du Sud et en Namibie.
Les accusations de collusion avec des rebelles ont eu des conséquences. L’immunité parlementaire de Joseph Kabila, sénateur à vie, a été levée sur injonction du gouvernement. Cette décision a ouvert la voie aux poursuites judiciaires devant la Haute Cour Militaire.
Un Jugement Historique et une Arrestation Peu Probable
Malgré la condamnation à la peine capitale, l’arrestation de l’ancien président par les autorités congolaises semble peu probable. Ceci est vrai à ce stade. Aucune information officielle n’a été divulguée sur le lieu où se trouve actuellement M. Kabila, qui ne réside plus sur le sol congolais depuis plus d’un an.
Note sur la peine de mort : La RDC a levé en 2024 le moratoire en vigueur. Ce moratoire concernait l’exécution de la peine de mort. Ce moratoire était en place depuis 2003. Aucune exécution n’a eu lieu depuis.
Joseph Kabila : Héritage et Rupture Politique
Joseph Kabila est le fils de Laurent-Désiré Kabila. Laurent-Désiré était le rebelle qui a renversé le dictateur Mobutu Sese Seko. Joseph Kabila a accédé au pouvoir en janvier 2001 après l’assassinat de son père. Il a dirigé la République démocratique du Congo pendant 18 ans.
En 2019, après deux mandats, il a cédé le pouvoir à l’actuel président Félix Tshisekedi. Aujourd’hui, il était une figure centrale de la vie politique congolaise. Désormais, il est considéré comme un paria dans le pays. Cette condamnation marque un tournant majeur et fragilise un adversaire politique qui tentait récemment de fédérer l’opposition.







