
Les États-Unis ont officiellement rétabli à cinq ans la durée maximale de validité des visas non-immigrants pour les citoyens ghanéens. Cette décision résulte d’un accord diplomatique crucial avec Accra. En échange, le Ghana a accepté de reprendre l’accueil des ressortissants ouest-africains expulsés par Washington.
Rétablissement des visas ghanéens : un soulagement pour les voyageurs
L’Ambassade des États-Unis à Accra a confirmé ce samedi la levée des restrictions qui avaient été imposées. La validité des visas non-immigrants était auparavant réduite à seulement trois mois pour une entrée simple. Désormais, elle est rétablie à cinq ans avec entrées multiples.
Ce rétablissement est le fruit de plusieurs mois de négociations diplomatiques entre les deux nations. Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a salué ce dénouement. Il l’a qualifié de victoire pour la diplomatie ghanéenne.
Le Ghana, plaque tournante des expulsions d’Afrique de l’Ouest
Le Ghana bénéficie de cet avantage sur les visas. En contrepartie, le Ghana a accepté de servir de point de transit. Ce transit concerne les Ouest-Africains expulsés des États-Unis.
Depuis septembre, au moins 14 personnes ont été expulsées vers Accra. Ces ressortissants ne sont pas tous ghanéens. Ils sont ensuite transférés vers leurs pays d’origine dans la région, comme le Togo. Le Ghana a une nouvelle fonction en tant que hub de déportation pour les migrants ouest-africains. C’est un élément clé de l’accord.
Le gouvernement ghanéen insiste sur le caractère humanitaire de cette décision. Il souligne qu’elle ne constitue en aucun cas une « approbation » de la politique d’immigration de l’administration américaine. Cependant, plusieurs avocats et défenseurs des droits humains ont soulevé des inquiétudes. Ils dénoncent des expulsions arbitraires. Ils pointent également les conditions de détention précaires de ces migrants.







