
Le Parquet de Port-au-Prince continue d’être le théâtre d’un jeu de chaises musicales qui ne cesse de surprendre.
En moins d’un mois, trois commissaires du gouvernement se sont succédé, témoignant d’une instabilité alarmante au cœur du système judiciaire.
Le dernier rebondissement en date a vu Fritz Patterson Dorval prendre ses fonctions ce mardi 16 septembre. Ancien commissaire à Petit-Goâve, il a prêté serment devant le doyen du Tribunal de première instance de la capitale.
Il remplace Roosevelt Cadet, dont la nomination avait duré à peine 23 jours avant sa révocation controversée.
Une succession sous haute tension
La destitution de Roosevelt Cadet est jugée arbitraire par de nombreux avocats. Cet événement a déclenché une vague de manifestations et de protestations devant le parquet.
Ces professionnels du droit dénoncent ouvertement des pressions politiques sur la justice. Ce phénomène sape la confiance du public. Cela est particulièrement préoccupant alors que la capitale est aux prises avec une forte augmentation de la criminalité.
Dans son discours d’investiture, M. Dorval a cherché à rassurer. Il a promis de mener les poursuites pénales avec « impartialité et fermeté. » Il s’est engagé à respecter « le strict respect de la loi. »
Ces mots résonnent d’une importance particulière. Cela se passe dans un contexte où les critiques fusent contre la lenteur des poursuites judiciaires. On critique aussi les ingérences extérieures.
Cette rotation effrénée a commencé avec la mise à l’écart de Me Frantz Monclair le 20 août dernier. Depuis, le poste de commissaire du gouvernement est devenu un siège éjectable. Cela soulève de sérieuses questions sur l’indépendance de la justice haïtienne. Cela interroge aussi sa capacité à garantir la sécurité des citoyens.







